La dignité humaine n’est pas un critère économique.
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Pstttttt : il se trouve que j’ai physiquement très mal aux yeux en ce moment, alors je ne suis pas arrivée à lire les petites colonnes toutes fines de Sumski et de Pascal.
Amitiés à tous.
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Que ce mécanisme est pénible ! Je n’ai malheureusement pas trouvé de solution… Voici donc une copie de ce que je répondais à notre cher SumskiBog :
Je pense que l’horreur représentable est fascinante parce qu’elle se pose sur le sans-fond de l’indéterminé, qui est encore plus terrifiant et même angoissant que la mort elle-même, qui comporte une part de détermination, voire de certitude, tout à fait réconfortante et préférable à côté…
Amitié, bien sûr ! 🙂
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Merci pour la copie !
L’horreur ne me fascine pas, mais je pense qu’il faut la représenter… pas pour des raisons marchandes, cela dit.
Mais je n’ai peut-être rien compris à ce que tu disais.
Encore mes amitiés à tous ici (et ne te casse pas la tête avec le fines colonnes, elles ne nous empêchent pas de tous nous parler.).
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L’horreur ne me fascine pas
Curieux pour une fan de Baudelaire … 🙂
Chez Poe, Baudelaire a trouvé transcrit avec une force incomparable l’expérience d’un monde saisi par la rigidité cadavérique. C’est ce qui rendit Poe irremplaçable pour lui : il décrivait le monde dans lequel la poésie et le comportement de Baudelaire avaient leur justification.
Walter Benjamin, Baudelaire
Baudelaire encore, dans un passage de la « Morale du joujou » :
La plupart des marmots veulent surtout voir l’âme, les uns au bout de quelque temps d’exercice, les autres tout de suite. C’est la plus ou moins rapide invasion de ce désir qui fait la plus ou moins grande longévité du joujou. Je ne me sens pas le courage de blâmer cette manie enfantine : c’est une première tendance métaphysique. Quand ce désir s’est fiché dans la moelle cérébrale de l’enfant, il remplit ses doigts et ses ongles d’une agilité et d’une force singulières. L’enfant tourne, retourne son joujou, il le gratte, il le secoue, le cogne contre les murs, le jette par terre. De temps en temps il lui fait recommencer ses mouvements mécaniques, quelquefois en sens inverse. La vie merveilleuse s’arrête. L’enfant, comme le peuple qui assiège les Tuileries, fait un suprême effort ; enfin il l’entrouve, il est le plus fort. Mais où est l’âme ? C’est ici que commencent l’hébétement et la tristesse.
Sur le thème du corps humain, objet de d’expérience et de dislocation, n’est-ce pas encore Baudelaire qui parla de « décrépitude » à propos de Manet et du corps de l’Olympia ?
N’est-ce pas Baudelaire enfin qui qualifiait la nature de la femme d' »abominable », c’est-à-dire au sens propre de funeste, de mauvaise augure ?
Peut-être tout simplement parce que que le sexe de la femme (tour à tour thaàlui piquait l’oeil un petit peu 😉
C’est le propre de l’art de fabriquer des « monstres » pour en savoir un peu plus sur la nature humaine.
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Pas d’edit possible, je suis désolé, je me corrige donc ici :
Peut-être tout simplement parce que que le sexe de la femme (à la fois thanaturge et thaumaturge) lui piquait l’oeil un petit peu 😉
C’est le propre de l’art de fabriquer des « monstres » pour en savoir un peu plus sur la nature humaine.
Un an avant « Le cri », Munch a peint « La voix ».
il y a un crobard préalable à « La voix » où la jeune femme du tableau à venir ressemble terriblement à une tête de Méduse avec les serpents autour
La médusation, je ne crois pas que quiconque y échappe.
Méduse fascine et révulse.
Munch, comme aussi Van Gogh que je sais que tu aimes beaucoup, se sont rendus détenteurs de sa tête un temps et se faisant nous ont aidé à voir le monde autrement.
Très belle nuit Catherine, si tu passes par-là.
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Bonsoir pascal,
Quel autre nom donnerais-tu à l’indéterminé, le champ des possibles ?
Nietzsche parle dans La naissance de la tragédie d’un retour à la primitive théogonie titanique de l’effroi.
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Oui, plutôt Nietzsche ! « Le champ des possibles », c’est déjà trop « positif »… L’indéterminé, c’est d’abord l’apeïron d’Anaximandre…
Bonne nuit
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Et moi qui te parle de taie sur l’oeil… et qui s’apprêtait à embrayer avec Pascal à propos des visions que procuraient à Edward Munch sa rétine malade ….mon-dieu-mon-dieu… on va s’arrêter là.
Très grosses bises, Catherine, et soigne-toi bien.
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Tss tss… personne ne doit arrêter un dialogue parce que j’ai mal aux yeux ! (Enfin je trouve).
Très grosses bises à toi. 🙂
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La taie sur l’oeil, c’est Tobit, ça se soigne avec du fiel de poisson, paraît-il 😉
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L’aveuglement de Tobit se soigne avec du fiel, pas la taie par elle-même, évidemment, je suis fatigué, moi.
Belle nuit à tous !
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Bonjour à tous,
Si la gravure de Goya semble renvoyer à l’usage de la mort pour éloigner la mort, c’est à dire le « pharmakos » grec dérivant peut être en procédé d’intimidation, Jake and Dinos Chapman, semble vouloir renvoyer à une confusion des catégories ou encore à l’inversion dans l’ordre des valeurs du désirable entre la vie et la mort. Et impossible, en effet Catherine, de ne pas se faire l’écho de Baudelaire, déchiré par un Idéal mortifère et la Vie infernale.
L’examen de minuit
La pendule, sonnant minuit,
Ironiquement nous engage
A nous rappeler quel usage
Nous fîmes du jour qui s’enfuit :
– Aujourd’hui, date fatidique,
Vendredi, treize, nous avons,
Malgré tout ce que nous savons,
Mené le train d’un hérétique ;
Nous avons blasphémé Jésus,
Des Dieux le plus incontestable !
Comme un parasite à la table
De quelque monstrueux Crésus,
Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons
Et flatté ce qui nous rebute ;
Contristé, servile bourreau
Le faible qu’à tort on méprise ;
Salué l’énorme Bêtise,
La Bêtise au front de taureau ;
Baisé la stupide Matière
Avec grande dévotion,
Et de la putréfaction
Béni la blafarde lumière ;
Enfin, nous avons, pour noyer
Le vertige dans le délire,
Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre,
Dont la gloire est de déployer
L’ivresse des choses funèbres,
Bu sans soif et mangé sans faim !…
– Vite soufflons la lampe, afin
De nous cacher dans les ténèbres !
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Merci. Plus doux ou plus terrible, un que vous connaissez tous.
Recueillement
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,
Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;
Le soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
— Charles Baudelaire
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Merci Catherine. Ma connaissance des poètes est loin d’être encyclopédique, mais, à mes yeux, Baudelaire est quasi indépassable… En clarté, en sensibilité…
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Je pense comme vous, Frédéric. Mon regret est qu’il ne l’ait pas su…
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Merci pour ce superbe commentaire, Frédéric !
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🙂
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Bouffés par des zombis
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😉
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Le corbeau me rappelle celui de La Madone du pré, surveillant le combat du pélican et du serpent. Je sais, j’ai des vieux goûx ;-).
Suis arrivé à ce tableau par sa reproduction en couverture chez 10/18 du recueil de nouvelles d’Italo Calvino Ultimo viene il corvo.
Ce qui me rappelle que je n’ai pu me rendre jusqu’ici à la plus lointaines (quand on vient d’Europe) des îles des Açores. A mon grand regret, car on dit – est-ce vrai ? – qu’on peut y voir en réduction les neufs îles des Açores, naturellement reproduites, sur le lac de la caldeira
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(petit souci pour conclure mon post, je reprends donc ici…)
… sur le lac de la caldeira occupant le centre l’île.
Mes excuses pour la digression.
Bonsoir à vous deux.
PS : Le travail de frères Chapman ici présenté me rappelle l’expo d’un Brésilien au vernissage duquel jadis je fus convié.
A l’intérieur d’un cercle d’une dizaine de mètres de diamètre, il avait disposé des carcasses de boeufs sanguinolentes qu’il s’était procuré directement de l’abattoir. La table avec les petits fours était juste à côté.
Quelques-uns vomir ou tournèrent de l’oeil, c’est selon.
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Bonsoir à toi ! 🙂
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Itou ! Et merci pour le lien goyesque… une citation en relief qui pour le coup m’avait complètement échappé 🙂
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Ah, j’ai trouvé la réponse à ma question : il s’agit d’une fine inversion. (Pas sûre que le lien fonctionne)
mgres?q=Jake+et+Dinos+Chapman+sex+2003&hl=fr&gl=fr&biw=1080&bih=558&tbm=isch&tbnid=ygQ8SYOWPRFJyM:&imgrefurl=http://arts.guardian.co.uk/pictures/image/0,8543,-10204679481,00.html&docid=tUN8PBYGYcq_sM&imgurl=http://image.guardian.co.uk/sys-images/Guardian/Pix/gallery/2003/10/28/chapmans_1.jpg&w=300&h=210&ei=BWFsUOLbIomN0AXHo4CQAg&zoom=1&iact=hc&vpx=317&vpy=192&dur=52&hovh=168&hovw=240&tx=111&ty=73&sig=102658694601142907320&page=2&tbnh=163&tbnw=213&start=20&ndsp=14&ved=1t:429,r:6,s:20,i:159
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Hélas, non : le lien ne fonctionne pas. C’est dommage, parce que je n’avais pas trouvé moi-même de réponse à la question du titre…
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Tu vas sur un moteur de recherche (Google, pour ne pas le nommer) et tu tapes le nom des plasticiens, sex, 2003, puis « images ». Tu descends un peu dans la page. Mais je t’explique : à côté de la chose que tu nous proposes ici, était installé un couple de poupées gonflables en train de baiser, et ça s’appelle « Death ».
Je ne sais pas ce que tu penses, en fait, de ce genre d’art, mais moi je ne supporte pas. Pas parce que c’est laid et provocateur, mais que la laideur et la provocation sont devenues un fond de commerce, enfin c’est l’intuition que j’ai.
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Un fondS de commerce !
Catherine, empotée du clavier
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Je reviens à la laideur et à la provocation : quand Villon a écrit « la ballade des pendus », quand Baudelaire a écrit « Une charogne » (un texte par ailleurs magnifique par son rythme et ses sonorités), ce n’était pas pour attirer le badaud qui a décidé de ne pas être considéré comme rétrograde, et qui considère qu’il est cultivé et au-dessus de la mêlée – ce qui est tout le contraire – parce qu’il va s’extasier devant des horreurs auxquelles il ne comprend rien et qui ne lui procurent aucune émotion construite. Bon, moi non plus, je n’y comprends rien, à ce genre de chose, mais au moins je ne vais pas béer devant.
Je t’ai raconté l’histoire de la bouche d’aération dans un musée parisien dont j’ai oublié le nom ?
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Non ! Raconte !!! 🙂
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Bon, puisqu’il y a trois points d’exclamation après l’impératif, je raconte! (Smiley sourire aussi)
Un jour – note que cette précision n’est pas inutile car c’eût pu être une nuit -, mon compagnon, qui est facétieux, et moi, nous rendîmes dans un musée. Je crois que c’était Beaubourg mais sans certitude. En tout cas rien ne nous intéressait de ce que nous avions vu (pas tout, du reste on ne voit jamais tout dans un musée). Je ne dis pas que ce n’était pas intéressant, vibrant, etc., mais enfin pour nous il en était ainsi. Mon ami facétieux, un peu las de voir les gens s’extasier constamment avec des regards illuminés, se penche vers une bouche d’aération et prend un regard illuminé à son tour. Grande réussite : les personnes présentes se sont précipitées et ont observé avec respect et regard illuminé – c’est obligatoire – la bouche d’aération.
Le problème, un des problèmes plutôt, de l’art actuel, est qu’il faut un mode d’emploi
pour le vivre en sincérité. C’est vrai pour la littérature aussi.
Or, à mon sens, l’art devrait « parler » à tout le monde, enfin à tous ceux qui s’en éprennent, même sans culture extrêmement élaborée.
On en est loin.
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S’il faut un mode d’emploi, c’est qu’il y a un problème, en effet. Cela dit, ce n’est pas le cas, loin s’en faut heureusement, de l’ensemble de l’art actuel, y compris dans son versant « officiel ». L’oeuvre d’Anri Sala que j’ai commentée (https://proussegalibi.wordpress.com/2012/08/13/anri-sala-au-centre-beaubourg/), par exemple, ne nécessite pas de mode d’emploi, juste du temps.
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D’accord avec toi : je n’arrête pas de ne pas arriver à dire ce que je veux dire, en ce moment (et à d’autres sans doute). Le temps… énorme problème. Surtout dans un musée où on ne se rend pas pour une œuvre particulière. On la cherche, cette œuvre, et trop vite, forcément…
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Tu n’as pas tort et les « frères » Chapman ne sont pas des artistes que j’aime beaucoup en général. Mais j’ai aimé cette oeuvre (sans considération du titre et de son pendant, qui est assez stupide en effet), parce qu’elle est une réinterprétation d’une autre de leurs oeuvres Great deeds against the Dead (1994 https://en.wikipedia.org/wiki/Jake_and_Dinos_Chapman), citant une gravure de Goya. Cela forme un ensemble assez significatif sur les bégaiements de l’histoire…
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J’ai l’impression que les frères Chapman citent beaucoup, en littérature on appellerait ça du plagiat. Sinon, je l’avoue humblement, je ne lis pas l’anglais couramment. Et bonjour du jour, Pascal.
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Plus ou moins bonnes, plus ou moins efficaces, mais l’histoire de l’art n’est-elle pas faite que de citations ? (bonsoir Catherine !)
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Non. (Pardon, Sumski Blog, pour le ton catégorique). Elle est maintenant faite de recréations, à partir de ce qui a précédé, certes. A ce sujet, mais nul n’aura la réponse, j’aimerais connaître le premier artiste et savoir ce qui lui est venu, comment cela lui vint – je suis athée, précision pour ceux qui l’ignorent… (Bonjour tout le monde ! )
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Je crois qu’on ne s’entend pas sur le sens à donner au mot « citation ». Pas grave 🙂 Bonne journée !
Edit : En tout cas, de qualité ou pas, je ne crois pas que le travail des frères Chapman relève du plagiat.
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Je crois que ça ne relève de pas grand-chose, mais on a le droit d’être d’un autre avis. Sinon, ça évoque furieusement « La ballade des pendus », tout de même, ce sex. . Sans la distance et, paradoxalement, la proximité des mots.
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Re-présenter, c’est citer.
Je crois que ça ne relève de pas grand-chose, mais on a le droit d’être d’un autre avis.
J’ai écrit plus bas que je n’avais pas d’avis sur une oeuvre plastique dont ne nous est donnée à voir que deux ou trois photos.
Photos qui donnent tout au plus une idée de ce à quoi s’attendre en cas de rencontre « physique » avec la chose.
Une oeuvre quelle qu’elle soit ne s’appréhendera jamais à la façon dont certaines personnes se « désirent » aujourd’hui sur Meetic, par exemple.
Sinon, ça évoque furieusement « La ballade des pendus », tout de même, ce sex. . Sans la distance et, paradoxalement, la proximité des mots.
La grande force des arts plastiques de toutes époques, c’est d’avoir su très bien se passer des mots, qu’ils fussent proches ou lointains.
Existe-t-il un lien entre l’horreur et la beauté ? Sont-elles irréductibles l’une à l’autre ? Ou bien la beauté est-elle fille de l’horreur ? Le beau n’est-il pas la parade imaginé par l’homme pour contenir l’horreur ? Pourquoi la peinture parmi d’autres arts, s’est-elle si souvent complu à figurer l’horreur lorsqu’elle représente, siècle après siècle, la décollation du baptiste, d’Holopherne ou de Goliath ? Pour quelles raisons le sang qui dégoutte de ces chefs tranchés, une fois représenté, devient-il objet d’admiration, couleur rubiconde et réjouissante à l’oeil ?
Voilà quelques-unes des questions que pose J. Clair dans sa préface à son bouquin sur Méduse et qui personnellement me taraude depuis longtemps.
Pour le reste, je m’en bats l’oeil, sans la taie dessus, bien entendu.
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Je pense que l’horreur représentable est fascinante parce qu’elle se pose sur le sans-fond de l’indéterminé, qui est encore plus terrifiant et même angoissant que la mort elle-même, qui comporte une part de détermination, voire de certitude, tout à fait réconfortante et préférable à côté…
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Oui, ils citent beaucoup pour fabriquer de simulacres en volume. C’est le comble du « post-moderne », typique des années 90.. Mais, dans ce cas, la citation produit une interprétation intéressante de l’histoire, que je vais essayer d’expliquer dans un prochain billet…
Et le bonsoir à toi, Catherine
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Ah, tiens, peut-être que ceci sera lisible :
http://arts.guardian.co.uk/pictures/image/0,8543,-10204679481,00.html
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Euh… Aaaaarg! Et bonjour, surtout !
Tu crois que les passants ne regardent pas par dégoût ou par indifférence (des pros blasés, il semble) ?
Sinon, pourquoi est-ce intitulé Sex?
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😀
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Tu crois que les passants ne regardent pas par dégoût ou par indifférence (des pros blasés, il semble) ?
Tourner le dos à l’épouvante, c’est la moindre des choses.
(Méduse se marre;-)…)
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Tu crois que les passants ne regardent pas par dégoût ou par indifférence (des pros blasés, il semble) ?
Que, au moi sur cette photo, les visiteurs semblent se détourner de l’horreur pour mieux concentrer leur regard sur des propositions plus classiques aux cimaises, cela ne m’étonne pas, c’est dans la logique des choses, se retourner, c’est découvrir qu’on est cela, dissimulée sous notre apparence, cette mort de nous-même que nous ne verrons pas.
Celui qui regarde en arrière n’y découvre pas ce qu’il désire ou ce qu’il cherche : il s’y laisse surprendre par ce qui l’attendait depuis toujours, et cette surprise est de l’ordre de l’épouvante. C’est la tête de Gorgô.
Jean Clair, Méduse
Mais Méduse, figure d’épouvante, a la capacité conjointe de repousser l’épouvantable.
(voir le post de Frédéric plus haut à propos de l’usage de la mort pour éloigner la mort)
Est-ce le cas du travail des frères Chapman ?
Je ne connais pas assez leur travail (doux euphémisme) pour en tirer quelque conclusion que ce soit.
Bises à toi.
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