Fatale naïveté

Albrecht Dürer, Saint Michel terrassant le dragon, 1498

Albrecht Dürer, Saint Michel terrassant le dragon, 1498

Nul ne peut s’engager dans un chemin de vérité sans affronter les forces de résistance les plus hideuses, les plus bêtes et les plus basses qui soient. On aura beau vouloir la contourner, en évitant toute vindicte, se faisant le plus discret possible, la bêtise malveillante, qui prend là toutes les apparences de la perspicacité la plus profonde, a mystérieusement un flair infaillible pour vous démasquer le plus humble philosophe. C’est pourtant sous la forme d’individus insignifiants et dérisoires, obéissant au seul instinct de survie de l’être, que cette offensive du mensonge nous surprend et nous déstabilise. Même la plus sincère modestie ne peut rien contre ça : quelles qu’en soient les conditions, le combat avec la bête est inévitable.

Honoré Daumier, Ces Bons Parisiens, M. Prudhomme visitant les ateliers…, 1855

Honoré Daumier, Ces Bons Parisiens, M. Prudhomme visitant les ateliers…, 1855

A propos Pascal Rousse

Je suis docteur en philosophie, professeur certifié d'arts plastiques en collège à Paris et chercheur indépendant. Mes recherches en philosophie de l'art portent sur le cinéaste soviétique Serguei M. Eisenstein, le montage, la modernité et le modernisme.
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2 commentaires pour Fatale naïveté

  1. Au vu de cet article, votre avis m’intéresse : je lance un grand débat, ouvert à tous, sur l’égalité des intelligences, et j’y soutiendrai pour ma part, par étapes, qu’il n’existe pas d’imbécile. Toutes les idées, quelles soient ancestrales, originales ou paradoxales sont les bienvenues. Si vous voulez participer : existence! ( https://jeanpaulgalibert.wordpress.com) .

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